top of page
Anchor 13

PÉDAGOGIE DE PROJET : DÉFINITION

Pour définir ce qu’est la pédagogie de projet, un tour d’horizon des différentes définitions données par d’éminents pédagogues s’impose. Cette réflexion rapide basée sur différents points de vue au sujet de la pédagogie de projet permet, en plus de donner une vision d’ensemble du sujet, de dégager les faiblesses et les forces des définitions proposées afin d’en élaborer une qui soit la plus complète possible.

 

D’abord, qu’est-ce qu’un projet? Selon Bellavance, un projet, c’est « […] ce qu’on a l’intention de faire, c’est une production en devenir ou une action en puissance. Â» (Francoeur-Bellavance, 1997 p. 42). À son avis, cela implique le choix des buts à poursuivre, des stratégies à élaborer, des actions adaptées aux buts et des ressources liées au savoir, savoir-faire et au savoir-être. De plus, selon Durand, la pédagogie de projet « […] s’actualise par la réalisation de projets proposés à l’enfant ou initiés par celui-ci. Â» (Ledoux, 2003, p. 14).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi, c’est grâce au support de l’enseignant que l’élève peut s’engager pleinement dans la construction de ses savoirs par l’entremise des interactions dynamiques et continues avec les savoirs présents dans son environnement sociorelationnel (Arpin et Capra, 2000, p. 7). Quant aux pairs, lorsque le projet se vit en équipe, ils participent à la construction des savoirs en offrant une coévaluation faite au sein de l’équipe de travail et en participant à la résolution des problèmes liés au projet (Ledoux, 2003, p. 13). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’insérées dans le PFÉQ, les compétences acquises par l'élève se traduisent notamment par les étapes liées à un projet dans le domaine général de formation Orientation et entreprenariat (PFÉQ, 2006, p. 45). Selon Durand, « [...] la pédagogie du projet est celle qui permet d’intégrer des compétences (disciplinaires et transversales) en vue de réaliser des apprentissages et de développer des compétences transférables dans la vie quotidienne. Â» (Ledoux, 2003, p. 13). Quant aux connaissances prescrites du Programme, selon Perrenoud, l’apprentissage par projet favorise « […] des apprentissages identifiables figurant au programme d’une ou plusieurs disciplines. Â» (Proulx,  2004, p. 29-30),  ce qui permet de faire des liens entre ce que l’élève apprend, ce qu’il sait, ce qu’il fait et ce qu’il souhaite devenir.

 

En considérant ces éléments, nous en venons à définir la pédagogie de projet comme étant :

 

Une approche pédagogique basée sur la réalisation de projets proposés à l’élève ou initiés par celui-ci à partir de ses intérêts et où il est appelé à apprendre en étant actif dans son apprentissage. Par l’entremise de situations problèmes issues de la classe ou de l’extérieur, la pédagogie de projet amène l’élève à construire des connaissances et à développer des compétences notamment prescrites dans le PFÉQ à l’aide d’interactions dynamiques et continues avec les savoirs et le support de son environnement sociorelationnel. De plus, parce qu’elle favorise la construction des savoirs de manière transdisciplinaire, significative et durable, elle permet à l’élève de transférer ses apprentissages dans la vie quotidienne et de faire des liens entre ses connaissances antérieures et ce qu’il apprend.

 

Francoeur-Bellavance, S. (1997). Le travail en projet. Québec. Intégra 1997.

 

Gouvernement du Québec. (2006). Programme de formation de l'école québécoise-Enseignement préscolaire et primaire. Repéré à http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/pdf/prform2001.pdf

 

Ledoux, A. M. (2003). Le travail en projet à votre portée. Montréal : CEC.

 

Proulx, J. (2004). L'apprentissage par projet. Québec : Presse de l’Université Laval.

Concernant le développement de l'enfant, la pédagogie de projet est une approche constructiviste dans sa manière d’aborder les connaissances. Selon Piaget, celles-ci « […] ne sont pas transmises, mais construites par l’individu par l'intermédiaire des actions qu’il accomplit sur les objets. Â» (Ledoux, 2003, p. 13). Inscrites dans un rapport entre l’élève et son environnement, ces actions sont étroitement liées aux interactions entre l’élève, ses pairs et l’enseignant. Selon Arpin et Capra, l’enseignant, au lieu de transmettre les connaissances, agit en tant que « […] médiateur pédagogique privilégié entre l’élève et les objets de connaissance que sont les savoirs à acquérir. Â» (Proulx,  2004, p. 29-30).

Ensuite, mue par l’action, l’élève doit, tel que le mentionne John Dewey, philosophe et pionnier de cette approche pédagogique, «  […] agir (avoir des intérêts), construire des projets, les mener à leur terme, faire des expériences, apprendre à les interpréter (méthodes scientifiques comme modèles méthodologiques).» (Ledoux, 2003, p. 13).  Selon lui, c’est en étant actif dans son rapport avec les savoirs que l’élève mobilise différentes ressources en vue de construire des apprentissages signifiants et durables (Arpin et Capra, 2000, p. 7). Quant à Célestin Freinet, il suggère que les apprentissages signifiants durables sont ceux qui sont issus d’activités concrètes et que c’est pour cette raison que les projets doivent naitre d’activités extérieures : promenades, visites, imprimeries, coopératives scolaires, enquêtes, etc. (Ledoux, 2003, p. 13).

bottom of page