Les modes de regroupement lors de travaux scolaires peuvent avoir une influence sur la qualité des apprentissages réalisés. C’est pour cette raison qu’une partie de l’artefact y est consacrée.

 

Le travail d’équipe doit toujours avoir une utilité pédagogique. Lorsque nous parlons d’utilité pédagogique, ce que nous voulons dire, c’est que les modes de regroupement doivent être au service de l’apprentissage. Par exemple, lors d’une situation d’apprentissage en mathématiques où les élèves consolident les notions en lien avec les opérations de multiplication à deux chiffres, il est important d’évaluer l’impact du travail d’équipe. Les élèves vont surement être en faveur de travailler en groupe, mais cette action est-elle au service de l’apprentissage? Nous pourrions répondre oui dans la mesure où chaque élève qui maitrise les concepts va enseigner à ceux qui ne comprennent comment procéder, mais, même avec le peu d’expérience que nous avons, nous savons que cette réalité ne tient pas compte de certaines situations. Pour reprendre l'exemple citée précedemment, considérant que l'objectif d’apprentissage est de consolider les acquis afin de s’assurer que tous soient en mesure de faire des multiplications à deux chiffres, le travail en équipe ne permet pas à l’enseignant de s’assurer que tous maitrisent cette habileté. Il est donc préférable que les élèves travaillent seul dans cette situation. 

 

Lors du PIC sur les plantes, certaines portions du projet ont été planifiées de manière à former des équipes de travail, car nous (mon enseignante associée et moi, Samuel) avons remarqué que certains élèves avaient besoin d’un encadrement rigoureux afin de parvenir à accomplir différentes tâches. Par exemple, lorsque venait le temps de la collecte des données en effectuant différentes mesures, des difficultés méthodologiques survenaient lors de la prise de notes des résultats dans les tableaux prévus à cet effet. Pour ces élèves, l’encadrement était essentiel. La solution que nous avons employée pour répondre à ce besoin a été de faire travailler les élèves en équipes de deux : un élève qui éprouvait de la facilité avec un qui avait de la difficulté. Après une conversation avec mon enseignante associée, nous avons réalisé que le travail d’équipe dans cette situation ne rendait pas service aux élèves. Cette forme de regroupement nous rendait de précieux services en économie de temps, mais, sur le plan des apprentissages, elle était inappropriée, car l’objectif était de développer des compétences méthodologiques individuelles. Souvent, les élèves éprouvant des difficultés laissaient les élèves doués faire le travail à leur place. Nous avions donc dû rappeler certaines règles afin que le travail d’équipe soit fait de la bonne manière. De là l’importance de toujours se demander si le travail d’équipe a une utilité pédagogique.