Lorsque nous parlons d’évaluation en pédagogie de projet, qu’elle soit formative ou sommative, nous devons considérer que le résultat est important au même titre que le chemin pour y parvenir. Évaluer les élèves sur un projet collectif peut être ardu lorsque nous en sommes à notre première tentative. Jean Proulx (Proulx, 2004, p. 129) nous offre un cadre qui nous permet d’expliciter les aspects importants d’une évaluation efficace : l’évaluation formelle, pratique et personnelle.

 

Les résultats obtenus lors du projet sont en lien avec l’évaluation formelle. C’est par cette évaluation que l’enseignant vérifie si les élèves ont atteint les objectifs du PFÉQ et développer les compétences qu’il avait prévu travailler lors du projet collectif. Par exemple, lors d’une activité sur le cycle de reproduction des champignons, l’enseignant est en mesure d’observer si les informations transmises dans le kiosque scientifique sont véridiques. Il est aussi en mesure de vérifier si les élèves ont développé des compétences comme coopérer (Gouvernement du Québec, 2001, p. 45) en posant des questions à chaque élève de l’équipe en question. Cette démarche lui permettra de vérifier s’il y a vraiment eu coopération ou non. L’évaluation formelle sert donc à vérifier les acquis des élèves (Proulx, 2004, p. 131).

 

Lors de l’évaluation pratique, nous cherchons à découvrir quelles sont les stratégies utilisées par les élèves lors de la réalisation de leur projet. C’est l’enseignant qui a le rôle de questionner les élèves en groupe ou individuellement afin de vérifier si tous ont fourni un effort suffisant dans la réalisation du projet. Il peut vérifier de quelle manière chacun s’est acquitté de sa tâche pour contribuer de manière plus ou moins efficace au travail collectif. Une excellente façon de vérifier les stratégies utilisées dans le cadre de notre projet serait  de demander à chacun des élèves d’une équipe de nous expliquer comment il a réussi à recueillir les informations lors de sa recherche. Cependant, une démarche d’évaluation de projet collectif ne serait pas efficace si l’on ne demandait pas aux élèves de faire une autoévaluation (Proulx, 2004, p. 133).

 

Proulx mentionne que « Tout devis d’évaluation d’un projet devrait fournir à l’apprenant la possibilité d’évaluer la qualité de tous les apprentissages réalisés dans son projet et le degré de satisfaction qu’il tire de sa contribution à ce projet. » (Proulx, 2004, p. 135)  Nos pensées vont dans la même direction, car nous croyons qu’il est tout aussi important de connaitre les objectifs des élèves que ceux de l’école. Il est de notre de devoir de s'attarder à ce que l’élève a appris par lui-même, car c’est de cette façon que l’on peut réellement s’intéresser à ce qui le motive en milieu scolaire. Cela permet aussi à l’enseignant d’avoir une rétroaction de ce que les élèves apprécient et aiment moins de la démarche empruntée. 

 

Proulx, J. (2004). L'apprentissage par projet. Québec : Presse de l’Université Laval.

 

Gouvernement du Québec. (2001). La formation à l’enseignement. Les orientations. Les compétences professionnelles. Gouvernement du Québec. M.É.Q.